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Convaincre ou persuader – Que choisir ?

Comprendre la différence entre convaincre et persuader

Le français est une langue riche et vivante qui regorge de subtilités, surtout lorsqu’on essaie de clarifier un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. Malheureusement, beaucoup de lecteurs et d’écrivains ne connaissent pas la nuance entre certains mots et les utilisent souvent de manière incorrecte. Par exemple, de nombreuses personnes confondent souvent les mots « convaincre » et « persuader » lors de présentations de tout type. Cela pose la question : que choisir entre convaincre et persuader lorsque l’on veut bien argumenter ? Dans cet article, nous allons clarifier la signification de ces deux termes et mettre en lumière les relations directes et intrinsèques qu’ils impliquent.

Comprendre la différence entre convaincre et persuader : une question d'objectif

Avant de vous présenter leurs différences, il serait préférable de commencer par les points communs entre « convaincre » et « persuader ». En effet, ces deux notions ont toutes deux pour objectif l’argumentation et l’influence. Dans les deux cas, celui qui s’exprime, d’une part, cherche sans relâche à défendre son avis en donnant des éléments d’explication pour montrer qu’il a raison et, d’autre part, tente d’avoir un effet sur la pensée de son auditoire. Bien que la finalité soit la même, les méthodes divergent radicalement selon que l’objectif est de chercher à convaincre ou à persuader. Découvrons plutôt le mystère que cachent chacun de ces deux mots français.

Conseils pour convaincre efficacement

Convaincre quelqu’un revient à l’influencer de manière rationnelle. Pour ce faire, il est important de s’adresser à l’intelligence rationnelle de votre auditoire et de présenter des arguments de manière logique. Vous l’amenez à être d’accord avec votre point de vue en lui ressortant les raisons qu’il peut avoir de l’adopter. Les arguments doivent être présentés en suivant une logique dans le cadre d’un raisonnement global. L’argument le plus fort devrait être énoncé au début de l’intervention. Autrement dit : l’improvisation n’a pas de raison d’être. Votre sujet doit être maîtrisé sur le bout des doigts. L’imagination ou le doute sont à éradiquer sans répit. En prenant votre temps dans l’énonciation de vos propos et en faisant des gestes silencieux, vous pouvez montrer que vous avez confiance en vous et que vous maîtrisez la situation.

Comment persuader en touchant les émotions de son auditoire

Persuader un individu revient à manipuler ses émotions en agissant sur sa sensibilité pour faire passer un message. L’objectif ici est qu’il adhère totalement au discours soutenu. Pour persuader, vous devez donc faire appel à ses émotions. En maîtrisant le lexique des émotions (la joie, la peur, la tristesse, par exemple), votre public associera des affects négatifs et positifs aux problèmes et solutions proposés. Lorsqu’on ressent une émotion, on est en effet ému, troublé, touché. Et cela nous amène à réfléchir, à nous questionner et surtout à nous projeter et, pourquoi pas, à changer notre perception des choses. N’oubliez pas de marquer des temps de pause pendant votre discours pour permettre à votre auditoire de souffler et de mettre en avant son imagination.

La persuasion et la conviction : deux méthodes pour influencer efficacement

Maintenant que vous connaissez la nuance entre convaincre et persuader, vous vous demandez certainement quelle méthode est la plus efficace. Dans notre société très cartésienne, on pense souvent que les arguments rationnels suffisent à eux seuls pour défendre notre point de vue. Convaincre, c’est faire changer d’opinion. Mais persuader, c’est pousser à l’action et cela passe par les émotions. Cependant, pour que chaque prise de parole soit aussi persuasive que convaincante, elle doit donc être envisagée comme un parcours mêlant éléments rationnels et émotionnels. C’est le meilleur moyen de décupler la portée de son message. Il vous revient donc de considérer l’auditoire en présence puis de vous inspirer de la notion à prioriser. Toutefois, l’emploi des deux notions peut rendre votre argumentation plus inouïe.

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Liliana Sallustio

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